contact
Sport
Bien-Être

Pourquoi le vélo plait-il tant ?

Jeudi 24 septembre 2020

La bicyclette, urbaine ou rurale, a le vent en poupe. Non polluante, économique, bonne pour la santé, la petite reine a tout pour plaire !

Image
le vélo à l'honneur à la rentrée 2020

En ville, à la campagne, pour aller travailler ou pour se balader, le vélo a la cote ! 22 millions de Français de tous âges et de tous milieux l’utilisent régulièrement et plus de 3 millions de bicyclettes sont vendues chaque année (Fédération française de cyclotourisme). Malgré la crise, l’industrie du cycle se porte plutôt bien en France et les professionnels du secteur sont optimistes. En 2013, les ventes, incluant équipements et accessoires, ont progressé de 3,1 % pour atteindre un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros (Chiffres du Conseil national des professions du cycle).
Le cycliste français consacre en moyenne 303 euros à l’achat de sa monture. En ville, on peut se passer d’un équipement particulier. Le casque n’est pas obligatoire, mais fortement conseillé. Pour la randonnée il vaut mieux se munir de bonnes chaussures à semelles rigides, de gants, d’un cuissard, de vêtements imperméables…

Pédaler, c’est bon pour le cœur

Et pourtant, même s’ils s’y mettent de plus en plus, les Français ne sont pas les rois de la pédale ! En Suisse et dans les pays d’Europe du Nord, Pays-Bas, Danemark, Allemagne, Belgique, la « petite reine » tient le haut du pavé. Et pour cause ! Le vélo prend peu de place, il est économe en énergie, non polluant et, en plus, très bon pour la santé ! « Pratiqué sans excès, le vélo est le sport idéal pour rester en forme. Il est excellent pour le cœur, et on peut en faire à tout âge, à son rythme », souligne Yves Yau, médecin à la Fédération française de cyclotourisme. Il est idéal aussi pour les vacances ou le week-end, et peut être pratiqué en famille. « Les bords de Loire à vélo, une bonne idée de balade, suggère Jean-Michel Richefort, directeur technique de la Fédération de cyclotourisme. On roule doucement sur des itinéraires sécurisés tout en admirant le paysage et le patrimoine. » Et les plus endurants peuvent longer la Loire et ses châteaux, jusqu’à l’océan Atlantique…

Sortir du « tout-voiture » grâce au vélo

Mais le vélo a ses détracteurs. On le qualifie de « voiture du pauvre », on le dit « ringard », « bobo » et… « dangereux ». Il est vrai que, en 2012, 155 cyclistes ont trouvé la mort, plus qu’en 2011. 18 % étaient des jeunes de moins de 18 ans (Prévention routière). Le risque numéro un, d’après la Prévention routière, est la portière de voiture qui s’ouvre et fait tomber le cycliste. Sont aussi très piégeants les angles morts d’un véhicule, notamment ceux d’un poids lourd ou d’un bus. Le cycliste risque de ne pas être vu par le conducteur. Si ce dernier décide de freiner brusquement ou de tourner à droite, il risque de percuter le cycliste ou de le coincer contre le trottoir. « Pourtant, explique Olivier Razemon dans le Pouvoir de la pédale (éd. Rue de l’Echiquier, 15 euros), utiliser son vélo, c’est aussi en finir avec la galère des transports en commun, des bouchons en ville… Et puis c’est un vrai plaisir, il constitue, pour des petites distances, le moyen de transport le plus efficace qu’il faut absolument développer ! »

La plupart des grandes villes ont mis en place des politiques de développement du vélo et ont grandement amélioré la sécurité : pistes cyclables, voies vertes… Mais dans certaines agglomérations, « on a l’impression que l’on ne veut pas sortir du tout-voiture », déplore la présidente de la Fédération française des usagers du vélo. Quant au cycliste, il doit respecter des règles de sécurité : ne pas rouler trop vite, pas trop près des véhicules en stationnement, ne pas doubler sur la droite, porter un gilet de sécurité, respecter les feux… Il est aussi préférable, quand on peut, de choisir un parcours un peu plus long, mais sécurisé.

 

Auteur : Marilyn Perioli pour VIVA MAGAZINE


À lire également sur la MMJ