Endurance et discipline : portrait d'un coureur de fond

Interview avec Xavier Roseau, adhérent MMJ

Quelles sont les grandes étapes de votre parcours sportif et professionnel et à quel moment les deux se sont-elles croisées ?

Je me suis mis au sport après mon service militaire, cette appétence est vraiment née à l’armée. Cependant avec un travail prenant comme celui de greffier, je me suis toujours astreint à cette discipline. Courir me permet de gérer mon stress et de décompresser. J’ai été greffier d’instruction pendant 19 ans, et désormais greffier correctionnel. Il s’agit de fonctions très prenantes, déjà en termes de charge de travail, mais aussi en enjeux émotionnels. Les audiences peuvent se finir tardivement, il ne faut pas se tromper au niveau des procédures, c’est de la détention d’individus dont nous sommes responsables. Face à cette activité professionnelle intense, pour moi, la pratique du sport est une nécessité, un espace de décompression et de liberté.

Vous vous êtes particulièrement investi dans le monde associatif de la course à pied, pouvez-vous nous en parler ?

Courant 1997, j’ai pris ma première licence FFA à l’Athlétic Club de Digne-les-Bains, dont j’ai ensuite été vice-Président. Je me suis également investi dans le Comité départemental d’athlétisme des Alpes-de- Haute-Provence et la Ligue de Provence d’athlétisme. J’ai été Président de la Commission départementale des courses hors stade des Alpes de Haute Provence, alors que je créais et organisais le Semi- Marathon des Ammonites, de 1999 à 2003, pour lequel j’ai reçu la médaille d’honneur de la Ville de Digne-les-Bains. Pour mon engagement associatif, j’ai également reçu la médaille de bronze (2000) et d’or (2004) de la Ligue de Provence d’Athlétisme, ainsi que la médaille de bronze de la Fédération Française d’Athlétisme (2005).

 Sport et santé, pour vous un duo gagnant. Quel conseil donneriez-vous justement à quelqu’un qui débute comme greffier ?

Je conseillerais aux jeunes professionnels de s’aménager des moments de décompression. La pratique de n’importe quel sport est salutaire pour prendre du recul. Pouvoir se vider la tête, c’est ce dont on a besoin pour se blinder et traiter les dossiers avec tout le professionnalisme nécessaire.