Comment donner des conseils nutritionnel efficaces aux enfants ?
Un nutritionniste explique comment dispenser des conseils nutritionnels de manière efficace aux enfants et personnes agées.
Je te préviens : je t’aurais prévenu !
Les parents donnent des conseils à leurs enfants. Plus tard, par un « juste » retour des choses, les enfants donneront des conseils à leurs parents vieillissants. Un conseil volontiers assorti de : « C’est pas pour moi que je dis ça, c’est pour ton bien ».
De tels conseils peuvent parfaitement se comprendre pour le jeune enfant. Les parents doivent bien en assurer la croissance, et c’est même leur première responsabilité. La difficulté réside plutôt dans l’avertissement : « C’est important pour plus tard ». Là, ça se complique…
Mieux vaut moins tard que jamais ?
Car « plus tard » pour un enfant, c’est jamais en réalité ; dans la mesure où il ne peut parvenir à se projeter dans un lointain futur.
Les conseils sont en revanche plus difficiles à prodiguer chez le sujet âgé, chez qui le « plus tard » est assez proche. Par la force des choses…
Primum non nocere (D’abord, ne pas nuire)
Chez le sujet âgé, qu’il est difficile, en effet, de bien « doser » le conseil, d’aider véritablement, sans contraindre !
Car, franchement, est-ce grave de prendre un bout de gâteau lors d’une fête familiale, même en cas de diabète ? N’est-il pas bien plus grave de voir des personnes âgées se désocialiser véritablement, de peur par exemple que la petite lichette de gâteau ne soit « sanctionnée » par une injection d’insuline ? (Il faudrait présenter l’insuline comme étant, au contraire, libératrice : vous pouvez participer au goûter des personnes âgées, prendre un peu de gâteau ; et si d’aventure la glycémie montait un peu à cause de cela, nous mettrons en place une injection d’insuline à petite dose le matin pour que vous puissiez continuer à vivre ainsi).
L’équilibre, c’est l’équilibre !
Il est là, il est véritablement là l’équilibre nutritionnel. Systématisons donc les choses ainsi :
- Il faut intervenir énergiquement pour lutter contre les attitudes dangereuses (telles la consommation de fruits secs, riches en potassium, chez le sujet dialysé, faisant courir le risque d’un arrêt cardiaque ; la consommation d’huîtres, riches en sodium, chez le sujet insuffisant cardiaque, faisant courir le risque d’œdème pulmonaire ; le repas sauté après une injection d’insuline, au risque sinon d’une hypoglycémie, toujours plus dangereuse chez le sujet âgé ; etc.).
- Il convient de donner des conseils pour une prévention simple (je dis bien « simple » ; c’est le cas par exemple des aliments riches en protéines pour entretenir le capital musculaire, celui aussi des aliments riches en calcium pour assurer la solidité osseuse).
- Mais il faut s’interdire en revanche de donner des conseils en dehors de ces situations.