Endométriose : symptômes, conséquences et prise en charge
L’endométriose touche une femme sur dix , cette maladie chronique qui provoque des règles douloureuses et qui peut causer une infertilité. Longtemps, elle a été méconnue et taboue. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, et des traitements existent. Les autorités sanitaires se penchent enfin sur la question. Un plan devait être lancé en 2019 mais, pour cause de crise sanitaire, il n’a pas pu être mis en place.
De nombreuses personnalités ont récemment mis en lumière l’endométriose, cette maladie gynécologique dont souffre près d’une femme sur dix et qui représente la première cause d’infertilité en France. Depuis, des femmes osent parler de leurs douleurs pendant leurs règles.
C'est quoi l'endométriose ?
L’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire qui touche une femme sur dix en France, selon l’Association française de lutte contre l’endométriose (www.endofrance.org). Elle est due au fait que des fragments de la muqueuse utérine (l’endomètre) migrent hors de l’utérus et viennent se fixer sur des organes voisins, comme l’intestin ou les ovaires, par exemple.
Les symptômes et conséquences de l'endométriose
La maladie peut être asymptomatique, mais dans certains cas, elle provoque de fortes douleurs, notamment au moment des règles, de la défécation, de la miction, ou lors des rapports sexuels. Elle peut également provoquer l'infertilité.
D’autres symptômes peuvent survenir : fatigue chronique, troubles digestifs, douleurs au niveau du dos ou des épaules.
Les règles, c’est naturel. Pas la douleur
L’endométriose est une maladie complexe, c’est sans doute pour cette raison qu’elle est souvent mal ou tardivement diagnostiquée.
De nombreuses jeunes femmes errent des années (en moyenne cinq ans) en état de souffrance avant de mettre un nom sur la maladie qui les ronge. Mais depuis quelques années, le choses changent, les femmes osent en parler, les médecins sont plus réceptifs. L’endométriose fera désormais partie de l’enseignement des étudiants en médecine dès le second cycle. Et, une plateforme dédiée, baptisée EndoZiwig, a été céée pour aider les femmes.
Bientôt un plan national pour la prise en charge de l'endométriose
Initié par l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, le plan de lutte contre l’endométriose n’a pas pu voir le jour en 2019. Aujourd’hui, Olivier Véran a décidé de relancer les efforts dans ce domaine. « Pour combattre l’endométriose, toutes les solutions méritent d’être étudiées, a expliqué le ministre de la Santé, et je vous invite, aujourd’hui et dans les semaines de travail que nous avons devant nous, à être innovants, à être créatifs, à ne pas avoir peur de nous bousculer. C’est un espoir pour des centaines de milliers de nos concitoyennes touchées par cette maladie. »
Les rênes de ce nouveau chantier sont confiées à la députée européenne et docteur en gynécologie Chrysoula Zacharopoulou, en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs, associations de patientes, professionnels de santé spécialistes et chercheurs. Cette stratégie devrait être présentée en avril prochain, et porter sur cinq axes principaux : la détection, le parcours de soins, la prise en charge, la recherche médicale et la communication pour faire connaître la maladie, en particulier auprès du grand public, mais aussi du personnel de santé et toutes les personnes pouvant être concernées, comme le monde de l’éducation et du sport.
EndoZiwig : pour aider les femmes qui souffrent d'endométriose
EndoZiwig fonctionnera comme un dossier médical en ligne. La patiente pourra y ajouter ses comptes rendus médicaux, répondre à des questionnaires proposés par les professionnels de santé. La plateforme permettrait de recueillir 550 informations pour chaque femme inscrite. La femme pourra évaluer ses risques et sera orientée vers un professionnel de santé qui détiendra toutes les informations de la patiente. Ce qui fera gagner du temps.
Marilyn Perioli pour VIVA MAGAZINE