Portrait adhérent : Maud Marot, surveillante pénitentiaire et triathlète
Natation, cyclisme, course à pied… Maud Marot, surveillante pénitentiaire au centre de Troyes-Lavau, est tombée amoureuse du triathlon il y a trois ans alors qu’elle n’aimait pas le sport et savait à peine nager ! Une passion qui ne la quitte plus.
Quel est votre parcours professionnel ?
Je travaillais dans des établissements scolaires et, un jour en 2004, j’ai passé le concours de surveillant pénitentiaire, un peu par hasard. Après l’avoir réussi, j’ai rejoint la centrale de Clairvaux, puis le centre pénitentiaire de Châteauroux. J’ai ensuite rallié la maison d’arrêt de Troyes, en 2012, une petite structure fermée et remplacée par le centre pénitentiaire de Troyes-Lavau, en 2023. Elle comporte quelque 400 places et 180 surveillants. J’ai travaillé en coursive jusqu’en 2019, au contact des détenus. Aujourd’hui, je m’occupe des procédures disciplinaires et des procédures d’isolement, des tâches plus administratives.
Comment avez-vous eu ce déclic ?
J’ai commencé par la course à pied : le concours de surveillant pénitentiaire comportait une épreuve de course sur 400 mètres. Je me suis un peu entraînée et j’ai poursuivi, sans réelle motivation, pour me maintenir en forme. Le vrai déclic s’est produit il y a 3 ans : j’ai accompagné un couple d’amis qui participait au Triathlon des lacs de Lusigny-sur-Barse. Ça m’a tellement plu que j’ai voulu faire pareil ! Je me suis inscrite à un club de triathlon dans la foulée… pour quasiment apprendre à nager car je parvenais tout juste à tenir 25 mètres et ne supportais pas de mettre la tête sous l’eau !
Et c’est depuis devenu une passion…
Je me suis prise au jeu ! Chaque semaine, je cours 3 fois, je fais un à deux entraînements de natation et un à vélo, et participe à environ une compétition par mois. En 2023, j’ai fait quatre triathlons, deux semi-marathons, deux trails et un cross… Pour 2025 ou 2026, mon objectif est de participer à un half Ironman (70 miles en tout : environ 2 km de natation, 90 à vélo et un semi-marathon) soit la moitié d’un Ironman complet.
Comment la pratique sportive vous aide-t-elle au quotidien ?
Ça renforce la confiance en soi. C’est important car je peux faire face à des situations tendues au travail : il faut observer ce qu’il se passe, beaucoup d’écoute aussi pour dénouer les problèmes. Avec le sport, on va chercher au fond de soi et on réalise des choses dont on se pensait incapable !
2004 : Devient surveillante pénitentiaire.
2012 : Débute à la maison d’arrêt de Troyes en qualité de surveillante pénitentiaire.
2022 : S’inscrit à un club de triathlon.
2023 : Participe à son premier triathlon : le triathlon des lacs de Lusigny-sur-Barse.