Quand les chiens détectent le cancer du sein
Le projet Kdog, mené à l’institut Curie, fait le pari que le flair du chien peut détecter précocement le cancer du sein. Ce dernier constitue la principale cause de mortalité par cancer chez les femmes en France. Cette nouvelle méthode de dépistage non invasive suscite donc beaucoup d’espoir.
Le cancer a une odeur : c’est l’hypothèse un peu folle qu’a formulé Isabelle Fromantin, infirmière et docteur en science de l’institut Curie. De cette idée et de la rencontre avec des experts cynophiles est né, en 2016, le projet Kdog dont l’objectif est de démontrer que le flair du chien est capable de détecter le cancer du sein à un stade précoce. La méthode développée est simple et les femmes dépistées et les animaux ne sont jamais en contact direct. « La personne passe une nuit avec une compresse posée sur son sein, explique Pierre Bauër, chef de projet scientifique Kdog. Puis, on récupère cette compresse et on la met dans un bocal en verre. On la fait ensuite sentir au chien qui signale, ou pas, la présence de cancer. »
Un odorat très performant
Pour les chiens, cette recherche s’apparente à un jeu qui leur permet de recevoir une récompense (une caresse, une croquette…). Mais pour en arriver là, un an d’entraînement est nécessaire. Trois experts cynophiles se chargent de la formation et travaillent avec les équipes médicales et de recherche. Avec leur odorat de 10 000 à 100 000 fois plus performant que celui des humains, ces animaux peuvent sentir des molécules olfactives même si elles sont présentes en une infime quantité. « Nous étudions aussi chimiquement l’odeur du cancer mais sa composition précise est très difficile à établir, constate le chef de projet. Le chien lui semblerait pouvoir la trouver dans la transpiration et la différencier de l’odeur spécifique de la personne. »
Plus de 90 % de réussite
En 2017, l’étude préliminaire a permis de valider le concept du projet Kdog. Deux chiens dressés ont été testés. Parmi plusieurs échantillons, ils devaient désigner ceux qui correspondaient à une patiente atteinte d’un cancer. L’exercice a été concluant puisque les chiens ont obtenu un taux de réussite de plus de 90 %. L’équipe travaille désormais sur une étude clinique de plus grande ampleur. « Environ 450 femmes volontaires vont y participer et nous testons plusieurs chiens de races différentes, précise Pierre Bauër. Nous aurons les conclusions de cet essai d’ici environ deux ans. »
Le cancer a une odeur : c’est l’hypothèse un peu folle qu’a formulé Isabelle Fromantin, infirmière et docteur en science de l’institut Curie. De cette idée et de la rencontre avec des experts cynophiles est né, en 2016, le projet Kdog dont l’objectif est de démontrer que le flair du chien est capable de détecter le cancer du sein à un stade précoce. La méthode développée est simple et les femmes dépistées et les animaux ne sont jamais en contact direct. « La personne passe une nuit avec une compresse posée sur son sein, explique Pierre Bauër, chef de projet scientifique Kdog. Puis, on récupère cette compresse et on la met dans un bocal en verre. On la fait ensuite sentir au chien qui signale, ou pas, la présence de cancer. »
Un odorat très performant
Pour les chiens, cette recherche s’apparente à un jeu qui leur permet de recevoir une récompense (une caresse, une croquette…). Mais pour en arriver là, un an d’entraînement est nécessaire. Trois experts cynophiles se chargent de la formation et travaillent avec les équipes médicales et de recherche. Avec leur odorat de 10 000 à 100 000 fois plus performant que celui des humains, ces animaux peuvent sentir des molécules olfactives même si elles sont présentes en une infime quantité. « Nous étudions aussi chimiquement l’odeur du cancer mais sa composition précise est très difficile à établir, constate le chef de projet. Le chien lui semblerait pouvoir la trouver dans la transpiration et la différencier de l’odeur spécifique de la personne. »
Plus de 90 % de réussite
En 2017, l’étude préliminaire a permis de valider le concept du projet Kdog. Deux chiens dressés ont été testés. Parmi plusieurs échantillons, ils devaient désigner ceux qui correspondaient à une patiente atteinte d’un cancer. L’exercice a été concluant puisque les chiens ont obtenu un taux de réussite de plus de 90 %. L’équipe travaille désormais sur une étude clinique de plus grande ampleur. « Environ 450 femmes volontaires vont y participer et nous testons plusieurs chiens de races différentes, précise Pierre Bauër. Nous aurons les conclusions de cet essai d’ici environ deux ans. »
Appel à volontaires
Pour entraîner les chiens, le projet Kdog est à la recherche de femmes volontaires qui pourront fournir des échantillons. Pour participer, il faut être majeure, ne pas avoir d’antécédents de cancer, avoir fait récemment une mammographie dont le résultat était négatif et écrire à kit@kdog.fr.