Faire du sport sans se blesser
Et si on faisait du sport sans risquer crampes, courbatures, entorses et autres blessures ? Le sport est excellent pour le cœur, pour le système respiratoire et pour le moral, mais parfois le corps se rebelle… On fait le point sur les bobos des petits et des grands sportifs, et surtout avec des conseils pour les éviter.
Aïe, une crampe !
La crampe est une contraction musculaire involontaire et douloureuse. Lors de l’effort, les muscles transforment les sucres en acide lactique, qui peut provoquer la contracture. Pour atténuer et faire disparaître la douleur, étirez le muscle concerné, massez-le légèrement. Pour prévenir les crampes, il est important de bien s’échauffer et de « boire suffisamment d’eau (mais à petites doses) avant l’effort, et très régulièrement pendant et après », conseille le Dr Bruno Sesboüé, médecin du sport et responsable du service de médecine du sport de l’hôpital de Caen.
Ouille, des courbatures !
Les courbatures, ces douleurs musculaires qui surviennent le lendemain ou le surlendemain de l’effort sont dues à un excès de substances toxiques, telles que l’acide lactique, dans les muscles. En général, elles sont la conséquence d’un effort trop violent ou trop prolongé. On en a aussi souvent lorsqu’on commence un nouveau sport et que l’on sollicite des muscles qui n’ont pas l’habitude de travailler. Les courbatures peuvent durer deux à trois jours. Pour les éviter, il faut bien s’hydrater et surtout apprendre à doser ses efforts.
Boum, une entorse !
L’entorse (ou foulure) est un traumatisme des ligaments causé par la mobilisation excessive d’une articulation. Elle se situe souvent à la cheville ou au genou. Elle provoque une vive douleur, accompagnée d’un gonflement de la zone douloureuse, et nécessite l’immobilisation. Le plus souvent, elle est bénigne, mais il faut consulter un médecin rapidement, qui vous prescrira du repos. Le risque, pour le genou notamment, est la déchirure des ligaments.
Zip, une élongation !
L’élongation est l’étirement violent d’un muscle au-delà de son élasticité naturelle. Elle est souvent due à un à un échauffement insuffisant ou mal adapté. Elle guérit seule au bout de dix à quinze jours, mais il faut quand même consulter un médecin pour être sûr du diagnostic.
Clac, un claquage !
Le claquage (ou déchirure) se produit lorsque l’étirement d’un muscle est trop violent et que plusieurs fibres musculaires se cassent, provoquant une inflammation temporaire. « Il faut éviter les massages intempestifs sur la zone endolorie et consulter son médecin », suggère Bruno Sesboüé. La guérison prend au moins un mois.
Zut, une tendinite !
La tendinite est l’inflammation d’un tendon – les tendons relient les muscles aux os – provoquée lors de la répétition d’un même mouvement. Elle se localise le plus fréquemment au coude – le fameux tennis elbow –, à l’épaule, au genou, et sur le tendon d’Achille. Elle peut se signaler par une simple gêne ou par une douleur très aiguë. Elle est permanente au repos, de jour comme de nuit. Elle peut disparaître à l’échauffement ou quand vous pratiquez votre activité physique, mais elle réapparaîtra ensuite.
Il faut consulter rapidement votre médecin pour éviter que la douleur ne devienne chronique. Le traitement passe généralement par un arrêt prolongé de l’activité sportive en cause. Si la douleur est insupportable, il vous prescrira des anti-inflammatoires et/ou de la rééducation. La guérison peut demander plusieurs semaines ou mois. Là encore, préventivement, il est important de bien vous hydrater pendant votre pratique sportive, car les tendons sont très « friands » des minéraux contenus dans l’eau.
Écoutez votre cœur !
Si vous percevez des battements cardiaques irréguliers ou trop rapides au cours de votre activité sportive, arrêtez votre entraînement ! On appelle ces battements des « extrasystoles », car ils surviennent en dehors de la systole normale, c’est-à-dire de la contraction du cœur. Il est conseillé de consulter votre médecin qui vous enverra peut-être chez un cardiologue, surtout si vous avez dépassé la quarantaine.
Marilyn Perioli pour VIVA MAGAZINE