Greffière au tribunal judiciaire de Paris : rencontre avec Barbara Wroz
Barbara Wroz a 24 ans. Originaire de Toulouse, elle est actuellement greffière en poste au tribunal judiciaire de Paris. Curieuse, hyperactive et véritablement engagée pour le service public, elle partage avec nous une vision résolument dynamique du métier. Rencontre avec une greffière bien dans ses baskets !
Que vous inspire le mot "juste" ?
Le mot « juste » m’évoque l’équité. C’est fondamental dans mon métier de greffière. Être juste et équitable permet de créer un climat de confiance. Bien évidemment, dans le cadre de la justice, il est essentiel de traiter tous les justiciables de manière équitable.
Comment votre parcours professionnel s'est-il construit ?
Je suis titulaire d’un bac scientifique, puis j’ai obtenu une licence de droit. J’ai passé le concours de greffier en 2021. Ce n’était pas un métier que j’avais en tête lorsque j’ai débuté mon parcours, mais j’ai réalisé qu’il avait du sens dans l’amélioration du service aux usagers, toujours dans cet esprit de justice et d’équité.
J’ai été titularisée en 2024. Actuellement, je travaille au tribunal judiciaire de Paris, dans la 19ᵉ chambre correctionnelle, où je m’occupe de la réparation des préjudices corporels complexes. C’est un domaine où l’on traite des dossiers difficiles, mais qui ont un impact réel sur la vie des victimes.
Pouvez-vous nous décrire votre attachement à votre métier en quelques mots ?
Ce qui me passionne, c’est la recherche continue des procédures et le fait de devoir toujours être à jour, en phase avec les réformes. J’apprécie également de me sentir utile socialement, très concrètement, j'apporte des réponses aux questions souvent angoissantes des justiciables. Être confronté à la justice n’est jamais anodin, cela peut faire peur, et être là pour aider les victimes est très gratifiant.
Quelles valeurs vous guident dans votre travail au quotidien ?
L’équité, bien sûr, mais aussi la loyauté envers le service public. J’essaie chaque jour de respecter ces valeurs. En révisant pour le concours, j’ai pris conscience de l’importance de travailler pour une cause, pour l’État. C’est cette notion d’engagement qui m’a beaucoup plu. La justice ne s’arrête jamais, et même si les horaires sont lourds, je suis animée par le désir d’aider les autres. Cela peut être épuisant, mais aussi extrêmement satisfaisant.
Une rencontre ou un souvenir qui a marqué votre carrière ?
Ma carrière est encore toute jeune, mais j'ai eu une expérience très enrichissante au tribunal de judiciaire de Bobigny, notamment au service des comparutions immédiates. J'y ai fait des rencontres mémorables et j'ai découvert un fonctionnement différent de celui de Paris. C'était une période très formatrice
Comment envisagez-vous l'évolution de votre activité ?
J'ai vraiment de quoi réfléchir ! Il existe de nombreuses évolutions possibles au sein du service public et dans le domaine de la justice. Mon concours m'a ouvert les yeux sur les divers métiers et services disponibles. Je ne veux pas rester statique, il y a tant de choix à explorer !
Selon vous, quel est le combat le plus juste à mener pour l'avenir ?
L’égalité des chances et des droits est un point que je juge fondamental. J’y inclus la lutte contre les discriminations et l’amélioration des conditions de vie des personnes les plus vulnérables. Garantir un accès équitable aux services, aux soins et à la santé me paraît primordial. Les inégalités en matière de santé me touchent tout particulièrement.