Les personnes handicapées sont-elles plus touchées par le chômage ?
La semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées met en lumière la situation problématique de l’emploi des personnes en situation de handicap. Car, les idées reçues et les tabous sont encore tenaces, surtout en période de crise sanitaire. Il est donc important de changer les regards pour que le taux de chômage soit moins élevé.
L'impact de la crise sanitaire sur l'emploi
La pandémie de Covid-19 n’a fait qu’accentuer le fossé. Et, cette conjoncture inquiète les associations, qui souhaitent que les personnes handicapées « ne soient pas les premières victimes de cette crise économique ».
47% DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP EN EMPLOI, ONT PEUR DE PERDRE LEUR TRAVAIL DANS LES MOIS À VENIR.
Apf France handicap
Le nouveau confinement fait craindre une nouvelle aggravation de leur situation. En effet, le chômage de longue durée des personnes en situation de handicap progresse : fin juin 2020, leur ancienneté moyenne d’inscription au chômage était de 883 jours (contre 668 jours pour l’ensemble des demandeurs d’emploi) et 61 % des personnes en situation de handicap en demande d’emploi étaient au chômage depuis plus d’un an (contre 48 % pour l’ensemble des personnes à la recherche d’un travail).
71% DES PERSONNES HANDICAPÉES EN RECHERCHE D’EMPLOI SONT PESSIMISTES QUANT À LA POSSIBILITÉ DE TROUVER OU RETROUVER UN EMPLOI.
Apf france handicap
Les jeunes handicapés sont très impactés par cette crise sanitaire
Sur un marché de l’emploi déjà en crise, les jeunes en situation de handicap se heurtent à un certain nombre d’obstacles liés à leur handicap : rupture du parcours scolaire, réticence des entreprises face au handicap, inaccessibilité des lieux, des transports, du logement… Ce qui risque de s’aggraver encore suite à la crise sanitaire.
De bonnes nouvelles : du côté des pouvoirs publics, des mesures positives sont enclenchées (dispositif d’aide à l’embauche, plan de soutien aux jeunes en matière d’accès à l’emploi, d’apprentissage…) « mais elles restent à pérenniser et développer », alertent les associations.
Marilyn Perioli pour VIVA MAGAZINE