Mon chat mange trop, que faire ?
En France, on estime que près d’un chat domestique sur deux souffre de surpoids, voire d’obésité. Comme chez l’homme, cette pathologie a des effets négatifs sur la santé et peut réduire l’espérance de vie. Heureusement des solutions existent pour aider son animal à retrouver son poids de forme.
Certains chats sont de véritables gloutons : à peine leur gamelle est remplie que son contenu est avalé, ou alors la faim les tiraille au point de miauler et de réclamer sans cesse. Manger trop rapidement et en trop grande quantité est un facteur de surpoids et d’obésité – le mal du siècle aussi chez les animaux domestiques. Le problème est que cette maladie peut entraîner ou aggraver d’autres pathologies comme le diabète, les problèmes urinaires ou dermatologiques, ou encore la boiterie, et peut diminuer également l’espérance de vie : « les chats entre 6 et 12 ans qui sont en surpoids ont deux fois plus de risque de mourir qu’un chat avec un poids normal », indique le docteur Cyril Berg, vétérinaire, dans une vidéo de la Fondation 30 millions d’amis. Pour savoir si son chat est trop gros, il suffit de le palper. « Il n’y a aucun problème à se faire si vous discernez les côtes au toucher, indique la Société protectrice des animaux (SPA). En revanche, si vous ne les sentez pas, il faudra envisager un régime. Concernant le poids, gardez en tête que si votre chat pèse 20 % de plus que ce qu’il devrait faire, alors il est obèse. » La suralimentation, la sédentarité et le manque d’activité physique expliquent le plus souvent cette situation. Il y a alors un décalage entre les apports et les dépenses énergétiques. Mais d’autres facteurs entrent en ligne de compte : la stérilisation qui contribue, par exemple, à réduire les besoins nutritionnels, et le stress qui est une cause de boulimie chez le chat tout comme l’ennui.
Modifier le mode de vie
Pour obtenir une perte de poids, la question de la nourriture, parfois trop riche en glucides et en lipides, est capitale. Mieux vaut privilégier des croquettes ou de la pâtée riches en protéines et en fibres, avec un apport raisonnable en matière grasse (lipides) tout en choisissant, avec son vétérinaire, une ration qui permette d’atteindre petit à petit le poids cible. Des accessoires permettent en parallèle de ralentir la prise alimentaire. Les gamelles avec des picots ou des obstacles, et des boules à trous qu’il faut faire rouler pour obtenir des croquettes sont autant de solutions pour rendre l’accès à la nourriture moins aisé. Le but étant de fractionner les repas et d’apporter un sentiment de satiété. « Mais bien sûr, il y a aussi le jeu à mettre en place pour créer de l’activité », conseille le docteur Berg. Plumes, souris en tissu, ficelle, arbre à chat… il faut varier les plaisirs. « Une autre activité consiste à faire des sorties, c’est-à-dire l’emmener se promener au harnais ou en liberté », poursuit-il. Tout au long du processus de perte de poids, un suivi régulier reste indispensable pour adapter ces différentes mesures.