Sur le terrain avec Christopher, agent Pénitentiaire moniteur de sport
Christopher est surveillant pénitentiaire et, depuis un an et demi, il est moniteur de sport en milieu carcéral, il est aussi délégué MMJ. Comme tous les surveillant pénitentiaires, il faisait partie des travailleurs essentiels durant tout le confinement. Il revient avec nous sur son ressenti durant cette période inédite.
Trois questions à Christopher, surveillant pénitentiaire moniteur de sport
Pouvez-vous revenir sur un moment marquant que vous avez vécu durant cette période ?
Avec la crise sanitaire, les détenus n’avaient aucun contact avec l’extérieur. Les seuls contacts qu’ils avaient étaient avec nous : les surveillants et les moniteurs de sport. Aussi, quand les détenus de tous les bâtiments de votre établissement vous disent que s’il n’y a pas eu de mutinerie c’est un peu grâce à votre travail, c’est un moment fort, on se sent utile ! Je crois qu’avec le sport on peut vraiment apaiser la détention, c’est un vecteur de communication essentiel en prison.
Est-ce que le regard que les gens portent sur votre métier a changé ?
Les surveillants ont souvent une vision faussée de la fonction des moniteurs de sports. Nous ne sommes pas là pour nous amuser avec les détenus. L’animation permet de les canaliser, ils peuvent aussi se découvrir des qualités de mise à l’épreuve. Par le biais du sport, les détenus sont plus calmes, car fatigués d’avoir fait de l’exercice physique. Voilà la réalité de la fonction de moniteur de sport. La direction nous a félicité de notre travail durant cette période. Cette reconnaissance professionnelle est importante à mes yeux. »
Quelle est votre plus grande fierté dans votre activité durant cette période ?
Ma plus grande fierté a été de pouvoir mettre en pratiques mes compétences de moniteur de sport pour maintenir la sécurité de l’établissement dans une période difficile. Eviter les mutineries ce n’est pas rien !